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Improvisation Ordonnée

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Passionné de sonorités issues de vintage synthé., saxophoniste de formation, Étienne Jaumet est un érudit du son, pop, électro…La musique comme aventure perpétuelle, qu’il développe personnellement ou accompagné au sein de son autre projet Zombie Zombie, avec Cosmic Neman, batteur de Herman Düne. Interview.

Comment caractériserais-tu ton travail ?

La musique n’a jamais été un boulot pour moi ! C’est devenu ma profession au fil des années… J’en fais depuis 11ans, mais avec dilettantisme ! Je ne suis pas un très bon instrumentiste, mais j’essaye de faire de la bonne musique avec le peu de technique que je possède ! Je ne sais pas si cette caractéristique se ressent à l’écoute de mes morceaux… J’ai commencé par apprendre le saxophone, puis au début des années 90 j’ai acheté tous les synthé. analogiques devenus surannés que je trouvais dans les brocantes ! J’ai à la base une formation d’ingénieur du son ! C’est sans doute cela qui m’a attiré dans le fait de fabriquer mes propres sons… Bref ma musique est le fruit de nombreuses expériences pas du tout déterminées, c’est le hasard qui dicte mes pas depuis le début. Moi, j’ai simplement improvisé au fil des évènements !

Conçois-tu ton travail comme une œuvre musicale à proprement parler, imperméable, où comme une partie d’un tout où plusieurs disciplines artistiques interagissent ?

Je ne maîtrise aucune autre forme d’art ! Même en musique je me sens bien incapable de jouer dans tous les styles. Cependant, plusieurs disciplines interagissent déjà au travers de ma musique, mais par l’intermédiaire d’autres artistes tel que LA BOCA le designer de mes pochettes ou même Simon Gesrel et Xaver Ehertsmann dans le clip de Zombie Zombie (mon duo avec Cosmic Neman). En tout cas j’aime bien confronter ce que je joue à de la danse ou même des sculptures (!!!!) et je n’hésite pas à le faire des que l’occasion se présente !

Quel est ton regard sur la scène musicale française en général et électro en particulier ?

Pour moi la plus belle musique est celle que je n’ai pas encore entendue (ndlr John Cage) ! Je trouve la scène musicale française toujours aussi créative, mais comme l’industrie du disque s’écroule et qu’il est de plus en plus dur pour les musiciens de vivre de leur art et donc de se faire connaître, les plus belles choses se déroulent dans l’underground aujourd’hui plus que jamais !

Au cours de tes différents projets, tu as investi plusieurs champs musicaux. Est-ce une volonté, un besoin, ou une adaptation aux tendances ?

C’est la encore le hasard des rencontres avec différents musiciens qui a diversifié mes champs d’expression : Flop (chanson Française), Herman Düne (rock/folk), The Married Monk (pop/rock), Turzi (électro/krautrock) ! Évidemment tous sont devenus des amis très proches ! La notion de plaisir et d’échange est essentielle dans ma démarche ! Avec le temps je me suis aperçu que toutes ces expériences m’ont nourri et ont interagi d’un style à l’autre. Je n’ai pas d’objectif de carrière et encore moins de vision stylistique à long terme ! Pour résumer, je fais ce qui me plait quand l’occasion se présente !

Avec Zombie Zombie, tu reprends les thèmes du cinéma fantastique et d’horreur… Qu’est ce qui te fait le plus peur ?

Dans les films d’horreur ? Lorsqu’il n’y a aucun bruit dans une maison trop calme et que le chat bondit devant l’écran violemment balancé par un technicien hors champs ! Ca marche toujours sur moi ça ! Je fais des bonds à tous les coups sur mon siège ! Sinon comme je suis dans un environnement où je ne suis pas confronté à des situations effrayantes et que je suis d’une nature calme, rien ne me fait vraiment peur.

En quoi ton projet personnel est-il différent de celui que tu mènes avec Zombie Zombie ?

Zombie Zombie est un duo avec un batteur ! Il apporte ses idées, son énergie, ses rythmes à mes compositions : ça change pas mal de choses ! Notamment d’un point de vue esthétique, car il n’aime pas toutes mes idées et me pousse à suivre les siennes : et c’est très stimulant !

Tes références englobent aussi bien l’électro vintage que le free jazz. En Live électro, laisses-tu justement une grande part à l’improvisation, chère au Jazz ?

Oui c’est vrai ! Peut être simplement parce que je ne suis pas assez bon musicien pour répéter deux fois de suite la même chose ! J’ai donc instinctivement choisi la “structure” jazz… Et puis il faut l’avouer j’aime beaucoup improviser… et le fait que j’ai appris le saxophone en premier m’a inévitablement sensibilisé à cette musique !

Quel est, selon toi, le concert parfait ? … Et le lieu de concert parfait ?

En général, les meilleurs concerts n’arrivent jamais au moment où on l’imagine ! J’ai constaté que ce ne sont ni ceux où tu as le meilleur son, ni ceux où tu joues le mieux que je préfère ! C’est lorsqu’il y a une symbiose entre le public, le lieu et toi, qu’il se passe quelque chose de particulier ! Et ça c’est impossible à prévoir ! Je ne connais pas de lieu de concert parfait.

 

Propos recueillis par AJB

La playlist d’Étienne Jaumet est une sélection chronologique de musique Française des années 80 aux années 60.

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